PARIS 1 er N° 19

LORSQUE LES MORTS S’IVITENT AU RESTAURANT !

Le cimetière des innocents fut la plus grande nécropole parisienne et était plus que pleine. Le 7 mai 1780 le restaurateur dont le restaurant jouxtait ce dernier eut la désagréable surprise de recevoir des convives squelettiques. L’une des parois d’un charnier céda sous le poids des corps entassés ici depuis l’époque romaine. Son cellier se retrouva envahi par ces dépouilles. En décembre le parlement décide la fermeture du cimetière. Cependant les inhumations continuèrent jusqu’au mois de décembre et des problèmes de salubrité pour la fermeture définitive de celui-ci. Six ans plus tard suite à une décision de la ville de Paris les ossements seront déplacer pour combler les 11000 mètres carrés de carrières souterraines du 14 ème arrondissement. Ainsi sont nées les Catacombes où l’on peut voir pendant 1,7 km des ossements. De nos jours le site des halles a remplacé à jamais ce qui restera le plus grand cimetière parisien.

PARIS 8 n° 14 rue Goujon

L’INCENDIE DE LA CHARITÉ

Le 4 mai 1897, le gratin Parisien s’était donné rendez vous au Bazar de la Charité (15 et 17 rue Goujon) pour une œuvre caritative. Tout se déroulait pour le mieux, lorsque vers 16 h de nombreux invités s’agglutinent dans la petite cabine de projection. La réserve d’éther du projecteur est épuisée, le projectionniste s’affaire dans la pénombre pour réalimenter ce dernier. Pendant ce temps son assistant craque une allumette pour le remettre en fonctionnement. Dès la première étincelle les vapeurs d’éther s’enflamme. L’établissement éphémère construit en boiseries se transforme en véritable brasier. Les robes à crinoline des dames brûlent, la panique envahit les participants. Tous se précipite vers l’unique et étroite sortie, c’est sauve qui peut et tous les coups sont permis. Des corps sont piétinés. Les riverains alertés par ces cris portent secours. Les pompiers réussissent à maîtriser l’incendie à 17 h 30. s’engage alors un funeste décompte et l’on dénombre 120 morts dont 113 femmes et 7 hommes. La galanterie n’a pas jouée avec des habits plus légers ces derniers ont joué des coudes et de la canne pour sauver « leurs peaux » et en employant même des méthodes extrême comme le mentionne le rapport de la préfecture de police. En autre le duc d’Alençon, se serait servi de son poignard pour écarter les gêneurs. De nombreux corps n’ont pas pu être identifié. La ville de Paris décida de les inhumer à ces frais au cimetière du Père Lachaise. Division 92, une stèle rappelle ce tragique fait divers.

11 -20 arr. métro couronnes

LA PLUS GRANDE TRAGEDIE DU METRO 84 MORTS ! 

Ce 10 août vers 19 h, le métro 43 conduit conducteur habituel Georges Chauvin en direction de Nation est victime à la station Barbès d’un début d’incendie. Les voyageurs sont invités à descendre le plus rapidement possible. Afin de ne pas bloquer la voie le conducteur décide de rejoindre le terminus. Malheureusement ce n’était pas la bonne option ! Le contact entre les rails électriques et les frotteurs réactive l’incendie. Celui ci est vite maîtrisé. La direction décide alors de pousser ce dernier avec une autre rame vidée de ses voyageurs. Entre Couronnes et Ménilmontant l’incendie repart de plus belle, il est devenue incontrôlable, les rames en bois sont rapidement la proie des flammes. Les fumées envahissent le tunnel, les câbles électriques fondes et les 2 stations sont plongés dans le noir. Une 3 ème rame arrive ! Le conducteur avertit de la situation demande à ses passager d’évacuer le métro. De nombreux voyageurs refusent s’ils ne sont pas remboursés immédiatement à cette époque il y avait 3 tarifs : 15, 20 et 30 centimes. La fumée envahie maintenant la station Couronnes, C’est la panique générale chacun tente d’échapper à ce piège. Peu d’entre eux réussiront à sauver leur peau, 84 périront asphyxiés par cette fumée acre.

Ce drame 3 ans après l’inauguration du Métropolitain signera la fin des rames en bois et une refonte complète de l’électricité. Des rames métalliques « Sprague Thomson » les ont remplacées en 1908. Ces dernières très fiables et robustes terminèrent leurs carrières en 1983.

 1870 UN REVEILLON EXOTIQUE !

EN 1870 Paris est assiégée par les Prussiens de Bismark. La famine arrive et l’excellent repas de Noël s’éloigne, et la nourriture ne cesse d’augmenter. Maintenant tout y passe 70 000 cheveaux ont été abattus, les chiens, les chats , les mulets, les rats que reste t’il à manger ! Peu avant noël le Chef Alexandre CHORON propriétaire d’un restaurant huppée de la rue ST Honoré à vent d’une mauvaise nouvelle : le personnel de la ménagerie du jardin des plantes s’apprête à tuer les animaux car il ne peuvent plus les nourrir. Ces derniers seront donc à la carte du reveillon on y trouvera en autre : du chameau rôti à l’anglaise, du civet de kangourou, des côtes d’ours sauce poivrade, de la terrine d’antilope aux truffes etc…L’on mangea même les éléphants castor et pollux. Seuls les singes ont été épargné à cause de leur ressemblance avec l’homme. Anticipant aussi le pillage des caves par l’énenmi Mouton ROTSHILD 1846 et Latour Blanche 1861 accompagnèrent ces mets inespérés. Le 26 janvier 1871 l’armistice était proclamé et la capitale redevenue libre.


L’AMOUR QUAND TU NOUS TIENS !

En 1225, au numéro 4 rue de la Colombe loge un sculpteur breton venu travailler sur le chantier de la construction de Notre Dame. Célibataire un couple de colombe lui tient compagnie. Un jour d’hiver, probablement à la suite d’une inondation se produit un affaissement de terrain. Sa maison vétuste s’effondre, emprisonnant le couple de colombe. Le mâle réussit à s’extirper des décombres laissant sa compagne, cependant au lieu de l’abandonner, il revient pour la nourrir. Depuis plusieurs jours voyant son manège incessant, les habitants du quartier retrousseront leurs manches pour déblayer les gravas et parviendront ainsi à libérer sa compagne. Avant de repartir sous d’autres cieux le couple de colombe de nouveau réuni exécute une danse pour remercier leurs sauveteurs. Une Colombe sculptée sur la façade du numéro 4 à l’angle de la rue des Ursins rappelle à tout jamais cette légende qui ne fut pas du goût du clergé. Pendant des dizaines d’années les habitants du quartier fêtaient l’anniversaire des retrouvailles des colombes et les jeunes mariés venaient ici pour se jurer fidélité absolue. Au XVI siècle l’église interdit cette pratique la qualifiant de païenne. Aujourd’hui c’est un resto cave à vins après avoir été un cabaret entre autre.

NAISSANCE DES FONTAINES WALLACES

FIN 1871 le siège de Paris est fini, le peuple parisien s’insurgea contre le pouvoir. Un collectionneur anglais Richard Wallace parisien de cœur en a conscience, et il va offrir à la ville de Paris des fontaines qui permettront à tous les passants quelque soit leur rang de se désaltérer. Mais elles serviront aussi à embellir la ville, c’est le sculpteur Charles-Auguste LEBOURG qui a été choisi pour les réaliser en fonte de fer, il y aura 4 modèles.. C’est à Eugène BELGRAND que l’on confie la tâche d’implanter les 120 fontaines qui fourniront gratuitement, la même eau potable que celles des appartements, du 15 mars au 15 novembre, ce qui fut fait avec richard wallace. La première instalée le fut en août 1872 sur le boulevard de la villette. La couleur verte foncé a été choisi par Napoléon III, mais aujourd’hui l’on en voit des Jaunes, Bleues, rouges, roses.

95 fontaines de grand modèle à  cariatides (2,71 m de hauteur, le modèle le plus courant) ;

21 fontaines de petit modèle, borne de jardin (1,32 m de hauteur) ;

2 fontaines à colonnettes, modèle similaire au grand modèle, mais avec des colonnettes à la place des cariatides ( place Tristan-Bernard, et  place de Barcelone, 16e arrond.) ;

1 fontaine en applique (au début de la  rue Geoffroy-Saint-Hilaire, à droite de l’entrée du  Jardin des Plantes, 5e arrond.).


DELICIEUSES TOURTES

L’an 1387, sur l’Île de la Cité de délicieuses tourtes faisaient la renommée d’une pâtisserie. Deux chamoines de notre Dame avaient eux aussi l’envie d’y goutter. En arrivant devant cette dernière qu’elle ne fut pas leur surprise de voir le chien de leur pensionnaire Gunthar hurler à la mort. Ils rentrèrent acheter eux aussi leurs tourtes et partir à la recherche de Gunthar pour qu’il récupère son chien fidèle. Après de vaine recherche et s’être délecté de leurs tourte, ils retrouvent l’animal aboyant toujours au même endroit. La porte étant resté ouverte l’un des deux s’aventura dans la pâtisserie et chercha Gunthar qu’il finit par trouver à la cave prêt à être dépecé, par de nombreuses carcasses humaines sanguinolentes. Il venait de découvrir le secret des tourtes qui étaient cuisinées avec de la chair humaine ! Avec son voisin le barbier, c’est deux là avait monté une affaire en or. Le barbier se chargeait de de rabattre et de tuer les victimes, parmi sa clientèle. Un coup de rasoir bien placé et le tour était joué. Puis il découpait les corps pour les faire parvenir par une trappe à son acolyte qui se chargeait de mitonner de succulentes Tourtes à la chair humaine et de les commercialiser, il paraîtrait même que son altesse royale Charles VI en raffolait. Le secret découvert, ils son arrêté et jugés. Selon la légende, ils ont brûlés vif dans une cage en fer et leurs échoppes de la rue de Marmousset (Chamoinesse aujourd’hui) furent démolies. Un vestige de cette effroyable histoire se trouverait au fond du garage de la compagnie motocycliste de la direction de l’ordre publique et de la circulation au 18-20 de la rue Chamoinesse. Il s’agirait d’une grosse pierre qui servait de billot au pâtissier.

Seule une chronique de 1612, écrite par un prieur de St Germain des Près relate cette sordide affaire du XIV siècles ? A ce jour aucun document officiel n’a été retrouvée pour en attester, même si de nombreux historiens ont relayée cette dernière. Histoire vraie ou légende ?